mardi 18 novembre 2014

30 défauts du nez


30, c'est un chiffre indiqué à la volée. Il y a sans doute beaucoup plus de défauts sur un nez. Et je vous parle pas d'un bouton ou d'une verrue, même si c'est pas beau, je vous parle de déformations qui pourraient donner lieu à du remodelage en règle.

Plus de 30 problèmes obligeant à consulter, ça mériterait une page d'informations plus complète sur la rhinoplastie, histoire que chacun d'entre nous puisse voir dans le détail si il ne serait pas concerné.
Si Cléopatre, Cyrano et Madame Dupont se sont fait connaitre par leur nez et par l'originalité de leurs appendices nasal, c'est bien que celui-ci est très conséquent dans notre rapport aux autres.

mercredi 2 avril 2014

Menton menteur



Dites manteau et menton plusieurs fois de suite en tachant de ne pas vous tromper dans la prononciation. Cette torture grammaticale ou syntaxique vient de cette proximité méchante entre le son "o" et le son "on".
Ah bien sur, quand on est grand et qu'on à l'âge de raison comme dirait Sartre, on se moque de ces confusions infantiles. Menton, manteau, menton, manteau.....

Le son est menteur. Il ne l'entend pas de cette oreille, il nous galvanise dans l'erreur car à un moment ou un autre, on chutera sur la terminaison, tellement elles se ressemblent. Sans s'assembler du reste puisque l'un est une articulation décisive du faciès pour laquelle on va même chez le chirurgien, tandis que l'autre désigne un universel vague dans lequel on pourra mettre la veste, la gabardine, le blouson ou encore la doudoune.

Et la langue française attend les plus jeunes très tôt au tournant. Qu'est-ce qu'il y a dans les couloirs des écoles devant les classes ? Des porte-manteaux, ils sont déjà posés là comme des occasions de douloureuse faute de prononciation sévèrement réprimandée.

C'est l'utile à double tranchant. Que dis-je, c'est l'utile à triple tranchant. L'utile routinier de la fonction, l'utile langagier de l'apprentissage et enfin l'utile terrifiant et sans âge celui-là de la révélation que nous ne savons toujours pas accordé les mots valises. Les rigoureux de la langue vraie, torréfiés dans la bouche des instituteurs à barbe et pantalons de velours, pas les originaux imaginés par Boris Vian.

Tandis que l'enfant, l'adolescent et un jour l'adulte s'échine à deviner si c'est au mot porte ou au mot manteau qu'il faut mettre la marque du pluriel, d'autres plus libres et sans complexes utilisent des patères. Mais sauraient-ils ne pas les confondre avec les Pater ?

mardi 18 mars 2014

L'oreiller



Ah n'est-il pas formidable que l'instrument du sommeil réparateur soit de la même famille sémantique que l'un de nos principaux sens ? L'oreiller est bien le siège reposant de nos oreilles. Oui mais aussi de notre tête, c'est-à-dire de notre esprit.

L'oreiller est donc l’ustensile qui repose l'esprit. Et comment ? En accueillant l'occasion pour un sens aigu de ne plus interagir avec le monde. Un bon sommeil se fait dans le silence. L'oreiller nous préserve du bruit, des bruits, du brouhaha. De la sieste au sommeil de la nuit, c'est l'abri qui confine et habilement doit nous rendre sourd.

Raison de plus, en voici certains qui ont besoin de boules de cire (Quies étant un nom de marque) pour accroitre le principe. Celui qui se réveille pimpant après avoir dormi tout son saoul est surpris qu'on lui raconte un incident de la nuit : non, il n'a rien entendu.

Ni même lui-même. L'oreiller accueillant l'est encore davantage si il permet à son propriétaire de ne pas être incommodé par son propre souffle : le ronflement. La nuit est la paix de l'esprit.